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L'événement ou "événementiel" est à la mode.
Il a le vent en poupe. Mettre en scène, en perspective, le message que l'on destine à un public corrspond à l'essence même de la communication: si le public ne percoit pas ce qu'on lui dit, c'est un acte manqué.
C'est précisément en répondant à cette quête permanente que l'événement s'est développé rapidement au point de prétendre aujourd'hui au statut de grande technique de communication complémentaire ou alternative aux autres. 
Contrairement aux autres techniques, qui visent à faire acheter par l'affirmation, la séduction ou l'octroi d'une prime, l'événement va chercher l'adhésion et la confiance en une idée, une entreprise ou encore un produit.
L'événement constitue un temps fort dans une stratégie de relations publiques, un moment de cristallisation de l'attention d'un ou plusieurs publics et de mise en scène des messages.

Lorsqu'on évoque l'événement dans la communication, différentes "définitions" émergent de personnalités, pour finalement, constituer un tout complémentaire. 

- Pour Jean François Kahn (journaliste):


" C'est une notion subjective: Un fait est en soi objectif, la démarche qui le transforme en événement le rend subjectif. En effet, pour qu'un fait se transforme en événement, il faut qu'il y ait un raisonnement a priori qui implique que le journaliste ou le sujet considère que ce fait mérite de faire événement: ce jugement est par définition subjectif."

- Pour Jacques Séguéla (publicitaire) , c'est l'émotion partagée qui fait l'événement:



"Nous sommes noyés dans un flot d'informations de plus en plus tempétueux. Pour exister, un message doit sortir de la masse, être vu pour être reconnu puis aimé pour être achevé. D'ou l'obligation de se distinguer de l'isolement et de la morosité ambiante. C'est le rôle de la publicité événementielle et c'est pour cela que je l'aime.
Nos usines à communication sont devenues des fabriques de solitude. Plus nous communiquons, moins nous parlons. Ainsi s'explique cet engouement subit des peuples pour l'émotion partagée. Quelle autre stratégie que l'événementiel peut répondre à cette nécessité sociologique? "

- Pour Jacques Attali, c'est un simulacre d'histoire:

  

"Dans un univers ou l'on est de moins en moins acteur et de plus en plus spectateur, tout ce qui avance l'idée d'une action personnelle est important. Cela correspond au besoin de l'individu de sortir de l'anonymat, d'agir sur sa vie et sur celle des autres, d'être célèbre et connu, de participer, d'exister et de donner.
L'événement leur donne ce sentiment. Même s'il s'agit toujours d'un simulacre dont personne n'est dupe!"

- Pour Jack Lang, c'est un moment privilégié du changement:




"L'événement, par définition extraordinaire est un espace de communication, de communion, de réunion qui crée le mouvement dans notre société, il accélère la vie, la bouscule, la transforme, et bien souvent la fait progresser. Qu'il soit sportif, culturel ou politique, il ébranle par définition l'ordre établi, il régénère les mentalités, il est un lieu privilégié du changement. "

Chacune de ces approches s'accorde bien à la définition:
"Evénement: ce qui arrive et qui a de l'importance pour l'homme".




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